Robert ROSE-ROSETTE

Robert ROSE-ROSETTE avait connu l’époque où dans le sud de la Martinique, l’eau était un liquide qu’il fallait laborieusement aller chercher dans les mares ou à la rivière. De surcroît, l’eau était souvent de mauvaise qualité sanitaire car les eaux usées n’étaient absolument pas traitées.

Les enjeux autour de la question de l’eau étaient donc considérables :

• santé publique d’abord : la mortalité par la fièvre typhoïde faisait des ravages en Martinique dans les années 1950,
• qualité de vie au quotidien notamment pour les femmes et les enfants,
• développement de l’élevage car le bétail souffrait souvent de soif pendant le carême (période sèche)
• développement du tourisme car sans eau le confort minimum est absent dans les lieux d’hébergement…

D’une manière générale à la Martinique, l’amélioration de l’accès à l’eau potable a été pour partie – en sus bien entendu des progrès médicaux, nutritionnels ou d’hygiène – à l’origine de l’accroissement spectaculaire de l’espérance de vie en peu de temps   +21 ans entre 1955 et 2010 !

Robert ROSE-ROSETTE a systématiquement constitué des réserves d’eau là où il habitait : citernes, mares y compris dans les années où l’accès à l’eau était devenu aisé.

Ces façons de procéder permettaient, bien avant le discours écologiste d’aujourd’hui,  de gérer l’eau dans le respect de la ressource et avec un relatif  degré de sécurisation de l’accès à cette précieuse ressource.

A  la Pagerie il  a fait creuser plusieurs mares qu’il entretenait régulièrement.

« L’eau du Sud » était en fait l’eau captée dans le Nord et amenée dans le Centre et dans le Sud.
Une des actions les plus fortes de la vie de Robert ROSE-ROSETTE a été d’accompagner son ami Alphonse JEAN-JOSEPH, Maire de Rivière Salée, Conseiller général, pour organiser l’amenée d’eau de la Rivière Blanche jusqu’au Centre et au Sud de la Martinique.

L’eau du Sud ! Une véritable révolution dans le quotidien de la vie d’une partie des Martiniquais. Et aussi de nombreuses vies sauvées !

13 août 1953- Extrait du discours d’inauguration du tunnel du Morne Flambeau au Marin, cérémonie que  Robert ROSE-ROSETTE a présidée. >> Lire le discours (Pdf 140 ko)

« Et je comprends l’indicible bonheur que je lis sur les traits de mon ami d’enfance et de toujours Alphonse JEAN-JOSEPH quand je lui répète qu’il anime de sa foi, de sa fougue, l’une des plus belles, l’une de plus fécondes œuvres humaines actuellement entreprises à la Martinique. L’oubli de soi, l’abnégation dont il fait preuve dans la poursuite du but, conditionnent l’impérissable gratitude qui déjà s’est attachée à son nom ».