R. ROSE-ROSETTE, une passerelle pour les souvenirs
Robert est né en 1905, soit un demi-siècle après l’abolition de l’esclavage. Enfant il a donc entendu des récits se rapportant de façon très immédiate à cet événement. Il a essayé de transmettre ces récits qui le touchaient beaucoup. Sa grand-mère maternelle Claire GELANOR avait six ans en 1848. Elle racontait la société où elle avait vécu jusqu’à sa majorité et où la liberté n’était pas encore réellement acquise.
« Le maître disait-elle était sévère, mais bon et rien ne fut changé à l’abolition. Elle et les autres continuèrent à vivre dans la maison ; elle n’en sortit qu’à son mariage. Ses souvenirs se rapportaient aux activités domestiques et aux sanctions disciplinaires, dont le fameux passage aux trois piquets qui lui avait été relaté ».
En 1945 Robert a pu rencontrer Madame WILFRID née en 1839 et qui mourut à 109 ans. Elle avait 9 ans quand l’esclavage a été aboli ! Cette rencontre était pour Robert un souvenir très fort.