La Pagerie de 1944 à 1984

« 1944 – Sous une jungle amazonienne, on devine, au détour d’une rivière de  la petite commune des Trois-Ilets, des ruines qui ne sont autres que les vestiges du foyer de la Pagerie, domaine sucrier où naquit l’Impératrice Joséphine…

… J’apprends que le foyer de l’habitation la Pagerie vient d’être mis en vente. Je prends mon bâton de pèlerin, mais aucun des élus que j’aborde, aucune des personnalités financièrement aptes, à qui je suggère de prendre en main le sauvetage de ce lieu d’histoire, ne mord à mes propos. Pourquoi ? Si encore c’était (comme ce le fût plus tard) par aversion déclarée à l’égard de Joséphine : pas même… »

Simone et Robert ROSE-ROSETTE

« Après de laborieuses méditations, je me rends, au prix d’un injuste et redoutable endettement, propriétaire des lieux. Rarement avais-je commis une action jugée aussi stupide par ceux à qui j’en parlais. Encore n’étais-je pas au bout de mes malheurs car devenu plus tard maire de la commune, je m’entends qualifier de suppôt de l’esclavage par les adversaires pourtant renseignés sur mes origines et mes aspirations démocratiques et humanitaires. »

« …Continuellement ma profession de vétérinaire me mettait en rapport avec l’activité agricole et industrielle de l’île ; il était évident pour des raisons agro économiques et d’ordre social, que le système d’avant guerre était révolu. En outre les usines à sucre en général vétustes, ne pouvaient que se désagréger (ce qui survint) sans espoir de restauration. Je me permis de faire valoir … que l’économie contributive à entrevoir n’était autre que le tourisme. Témoin ce qui se passait à Barbade, Trinidad, Puerto-Rico et la Jamaïque, toutes îles qui ne possédaient ni la Montagne Pelée, ni la Pagerie comme curiosités majeures. »

Usine à sucre au 20 ème siècle – Source : antanlontan-antilles