« Réinstaller Joséphine à la Pagerie ! Une bravade ? Non un effort exemplaire pour faire triompher l’idée que le passé forme un tout qu’il faut apprendre à assumer…
Sauver la Pagerie en 1944 au milieu de l’indifférence quasi générale, c’est alors faire partie d’une toute petite élite qui lutte depuis un peu plus d’une décennie pour faire admette que l’histoire de la Martinique est aussi inscrite dans les vieilles pierres qu’il faut apprendre à lire… ». Léo ELISABETH Discours à la Société d’Histoire
Un premier musée rassemblant des objets se rapportant notamment à l’histoire de Joséphine avait été réalisé à titre personnel par Gabriel HAYOT père, au cœur même du bourg des Trois-Ilets. Gabriel HAYOT père avait été Maire et Conseiller général. Il avait aussi été Président du Conseil général.
1949– Fermeture du musée des Trois-Ilets.
1952–Don de Gabriel HAYOT fils et de son épouse à Robert et Simone ROSE-ROSETTE, des objets leur appartenant et se rapportant à la vie de Joséphine.
Gabriel HAYOT fils qui a aussi été Maire de la commune jusqu’en 1952, a décidé cette année là de la fermeture du musée situé dans le bourg des Trois-Ilets. Il a alors, avec son épouse, fait don à Robert ROSE-ROSETTE des objets de sa collection plus spécialement liés à Joséphine.
Robert ROSE-ROSETTE a travaillé à mettre ses objets en valeur et à les proposer au public dans deux lieux successifs.
Exposition des collections
Les collections sont exposées dans la maison créole réhabilitée
Pour Robert ROSE-ROSETTE, la Pagerie était d’abord un lieu de vie, de travail, de fête, de mort… de personnes aussi diverses qu’une future impératrice ou des esclaves, car c’était une habitation sucrière.
Pour ces raisons ont voisiné dès le premier musée sous un mode baroque, des rappels du passé tels que chaîne d’esclave, outils agricoles, portrait de Joséphine, évocation de Victor SCHOELCHER, buste de Napoléon…
L’agencement de ces collections a été réalisé avec la participation amicale d’Alexandre et Anca BERTRAND
Ces chaînes et ce carcans d’esclaves ont été offerts à Robert ROSE-ROSETTE par monsieur Guymer GROS-DESORMEAUX, puis par son neveu Félix GROS-DESORMEAUX. Une de ces chaînes était encastrée dans la fourche d’un arbre. Elle appartenait probablement à un de ses aïeux ancien esclave.
Ces objets de grande valeur étaient à l’honneur dès le premier musée.
Platine pour faire chauffer le manioc afin de détruire l’acide cyanhydrique, toxique mortel contenu dans un certain nombre de variétés de manioc
Les collections initiales d’objets ont été complétées par :
. Des achats de Robert ROSE-ROSETTE
. Une mise en dépôt par personnes ou organismes divers dont le Musée de Malmaison.
. Des dons divers.