1950 – Tout musée est sacré. Tout passé enseigne. A nous de savoir démêler dans Joséphine sa grâce qui reste nôtre de ce qui ne sera pas nôtre. Gilbert GRATIANT poète et homme politique martiniquais
Robert ROSE-ROSETTE a eu en permanence une approche patrimoniale et globale du domaine de la Pagerie. La Pagerie lieu de naissance d’une femme au destin exceptionnel et dans le même temps habitation sucrière du temps de l’esclavage.
Petite maison créole
Un espace baroque
Cette maison a hébergé aussi la famille ROSE-ROSETTE pendant ses séjours aux Trois-Ilets. La coexistence dans cette maison entre 1954 et 1964, d’une pièce dévolue au musée d’une part et d’un espace privé d’autre part et ce sans séparation étanche, a donné lieu à des scènes parfois cocasses.
Les touristes américains notamment ne comprenant pas très bien une telle organisation, pénétraient fréquemment dans les chambres à coucher parfois à l’heure de la sieste.
Espace privé
Maison créole
Cette maison évoluera au fils des années en gardant une charmante simplicité bien locale. Les jardins s’enrichiront de plantes diverses et un temps ils comporteront une plage spectaculaire de bongainvillées, des crotons et autres plantes aux couleurs éclatantes. Ce jardin par son aspact chamarré retenait l’attention des passants et des touristes.
Photo 1 : Maison créole – Photo 2 : Simone et Robert ROSE-ROSETTE en compagnie de leur chienne Lozi. « Lozi » (mot créole) : beignet consommé froid. « Lozi » a été appelée ainsi du fait de sa couleur marron rappelant celle des beignets.
Attentat à la bombe
En mars 1986, alors que le site était devenu propriété du Conseil général et que cette maison était le logement de la Directrice de musée, un attentat à la bombe l’a détruite.
Une autre explosion a aussi sévèrement endommagé le batiment dit de « la chambre de madame » où étaient présentées les collections.
Des documents importants concernant la vie de l’habitation et donc la mémoire de la Martinique, ont été alors perdus.
Décombres de la petite maison créole (Cliquer sur l’image pour l’agrandir)
La « chambre de madame », second espace muséal à la Pagerie
Ruines du bâtiment dit « chambre de madame »
1962 – Fermeture du site pour travaux. Le nouveau musée est construit à l’identique sur les vestiges de la « chambre de madame ».
1964 – Réouverture du site dans le nouvel espace muséal avec à l’emplacement du moulin à canne, un petit édifice servant à l’accueil des visiteurs.
1946- Simone ROSE-ROSETTE et une amie
Vestige de mur
Fin des années 1960 – Cette photo montre à l’avant au pied de l’arbre (Tulipier du Bengale) un vestige de mur de la maison natale de Joséphine.
Au fond à droite, la maison qui a abrité le premier musée de la Pagerie en même temps qu’elle hébergeait une partie de l’année la famille ROSE-ROSETTE dont Robert alors Maire des Trois-Îlets. A gauche l’actuel musée.
La sucrerie
Moulins
Vue générale du site musée de la Pagerie autour de 1980
– Les édifices à gauche du cliché : la sucrerie décelable par sa cheminée – Au dessus le moulin – Au dessus du moulin, la manioquerie.
Le nombre de visiteurs a régulièrement augmenté entre l’ouverture du second espace muséal en 1964 et sa cession par Robert ROSE-ROSETTE au Conseil général. En 1982 40 000 visiteurs/an étaient accueillis dont 10 000 scolaires et jeunes.
– Les édifices à droite du cliché : le plus en haut, le musée seconde version – Juste en dessous la maison créole qui a hébergé le musée, première version de « la Pagerie » et qui explosera en 1986.
Quelques plantes
Vanille à la Pagerie
Sous la houlette de Roland THEODOSE directeur d’un centre de culture et de recherche sur la vanille à Madagascar, des vanilliers ont été plantés à la Pagerie. Les fleurs étaient fécondées à la main. Simone ROSE-ROSETTE menait à bien le délicat processus permettant de passer de la gousse juste cueillie et sans aucune senteur, au bâton parfumé de vanille.
Vanille à la Pagerie (Vanilla planifolia)